Bonjour a tous,
Nous arrivons dans le 10ème jour de confinement. C'est un jour particulier, car c'est le jour où les troubles psychopathologiques peuvent commencer à apparaître.
Quels sont ces signes ?
- Irritabilité, cela existe déjà depuis plusieurs jours mais cela augmente
- Anxiété
- Dépression
- Apparition de troubles du sommeil. Cela peut même aller jusqu'à des troubles qui s'apparentent au syndrome post-traumatique. Tout cela n'est pas très gai.
Rappelez-vous que ce qui nous gène, ce n'est pas de ne pas sortir, c'est l'obligation que l'on a de ne pas sortir. Il s'agit d'un ordre auquel nous devons nous soumettre et c'est cela qui est difficile à accepter. D'ailleurs, soit vous acceptez la situation, cela signifie que vous êtes en accord avec la décision de ne pas sortir (cette position est compliquée car c'est quelqu'un qui décide à votre place). Soit vous êtes résilient, c'est à dire que vous n'êtes pas d'accord avec cette décision mais vous faites avec.
Quelles solutions pour minimiser l'impact de la situation que nous vivons ?
Des applications sont disponibles, par exemple, « Petit bambou » est une application de méditation, « Gotta Yoga », « Calme et attentif comme une grenouille » ,...
Pour les enfants, on peut leur faire imaginer que l'on part sur mars ou dans un bateau. On ne peut pas sortir et on s'organise en mode survie.
On maintient un rythme. C'est ce qui va nous permettre de supporter la situation :
- On se lève à heure fixe.
- On fait comme si on allait au travail.
- On mange à heure fixe.
- On fait participer les enfants au maximum. Par exemple les enfants peuvent participer à l'élaboration des menus de la semaine. (Le double avantage c'est que cela implique les enfants dans la vie de famille et cela permet de soulager la personne qui s'occupe de faire les menus).
C'est le moment opportun pour apprendre une certaine autonomie aux plus petits. Pour se laver, s'habiller. On apprend à faire ses lacets .On réorganise la chambre et on fait le tri dans les jouets.
On demande aux ados de nous expliquer les réseaux sociaux. On les met en position de sachant, ce qui les valorise.
On garde des moments de solitude. Rappelez-vous qu'en temps normal, on ne passe pas tout son temps avec sa famille, sauf pendant les vacances. Mais, il s'agit de vacances, dans un autre lieu auquel il faut s'habituer. Dans la situation actuelle nous sommes chez nous !!! Les moments de solitude sont importants car ils nous permettent de nous ressourcer.
On fait du sport chez soi. Là encore, beaucoup d'applications sur smartphone sont disponibles. On peut faire un challenge avec ses enfants (ils seront ravis de voir leurs parents en difficulté pour faire des choses qu'eux font facilement !). Cela fait partager un moment amusant pour tous.
On arrête de regarder les infos en permanence. Une fois par jour, c'est plus que suffisant, car des infos angoissantes, que l'on regarde toute la journée, finissent immanquablement par nous impacter. Cela impacte beaucoup plus les enfants que les adultes, car les enfants pensent les adultes tout-puissants et ils les voient, là, totalement impuissant. Donc plus d'info avec les enfants et les parents une fois tous les 2 jours au maximum.
On sort le moins possible évidemment, mais s'il le faut, faites un tour du quartier seul ou avec un enfant. Là aussi, on peut faire des choses rigolotes par exemple ; 3 pas en avant, on se retourne et on fait 3 pas en arrière etc... Vous l'aurez compris ce qu'il faut pendant cette période c'est être créatif.
Cédric Lachaussée