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  • Photo du rédacteurCédric Lachaussée Psy

"Je vais aller élever des chèvres dans le Larzac !!!" Burn-Out professionnel ou parental, ...





« Je vais aller élever des chèvres dans le Larzac ! »

« C’est fatigant tous ces gens qui pensent que je ne suis là que pour répondre à leurs envies. »


     « Si seulement ils pouvaient se rendre compte que moi je passe mon temps à dire oui à toutes leurs demandes. »

     « Un dossier en plus à traiter ? Aucun problème ! Pose-le sur mon bureau, je m’en occupe », « dés que j’aurai fini les 253 choses que j’ai déjà à faire aujourd’hui et qui sont toutes plus urgentes les unes que les autres ».


     « En plus, si seulement les gens se rendaient compte du boulot que je fais, ça serait bien. Mais non !!! Ils considèrent tous que c’est normal, que je fais « mon boulot ».

     « Le pire, dans tout ça c’est que je l’aime mon boulot. En plus, je sais bien le faire. C’est surement pour ça que les gens me demandent conseil. A croire que je suis le Wikipédia de l’entreprise. »


      « Oui c’est ça en fait je n’ai pas à me plaindre….. Mais quand même qu’est-ce que j’ai comme trucs à faire. »

     « Ch'uis fatigué…. Pourtant, j’ai bien dormi…. Bon !!! Je me réveille à 3h du matin en pensant au dossier à rendre le lendemain. Mais sinon, je dors bien… quand je dors ! »


     Voilà en substance, ce que l’on peut être amené à penser lorsqu’on est en Burn-out.

     Ce terme désigne le fait d’être submergé de travail. Submergé au vrai sens du terme, c’est-à-dire en avoir vraiment par dessus la tête.

     Le pire dans ces situations, c’est que l’on a beau dire aux autres que l’on a beaucoup de travail, mais ils nous regardent en disant : « Oui ! mais toi, tu sais faire !!! » et ils déposent délicatement leur dossier sur mon bureau en ajoutant : « si tu peux me le faire pour demain, ça serait sympa. Moi, je n’ai pas le temps !!! », « T’inquiètes pas moi je l’ai ». « Ben voyons ! »


     « Faudrait que j’apprenne à m’imposer, à dire non ! »

« Et voilà, je pense encore que c’est ma faute, si je ne m’en sors pas. »


     Le burn-out repose sur des mécanismes contradictoires. D’un côté, on est valorisé (quand cela arrive, ce qui est rare) par le fait que les autres pensent que nous sommes compétents dans notre domaine ; de l’autre, on a parfois l’impression que les autres ne nous respectent pas. On voudrait tellement qu’ils fassent pour nous ce qu’on est prêt à faire pour eux ! Mais ça n’arrive jamais. Et le lendemain, ça recommence.


Quelles sont les causes du burn-out ?

     Les personnes qui sont susceptibles de souffrir de burn-out sont souvent des personnes très consciencieuses dans leur activité professionnelle ou parentale. De manière générale, elles subissent un stress chronique au travail, ou à la maison, lié :

  • à des exigences professionnelles ou personnelles : une attente de résultats imposés par l’extérieur ou par soi-même, associé à un manque de moyens pour y parvenir ;

  • à l’absence de reconnaissance face à un engagement professionnel ou parental intense (salaire, respect, etc.) ;

  • au manque d’autonomie et de marge de manœuvre ;

  • à l'impression de ne pas être entendu face aux difficultés rencontrées (par son conjoint par exemple quand il s'agit de Burn-out parental)

  • à des relations dégradées au travail ;

  • à l’insécurité de la situation de travail (précarité de l’emploi, situation économique de l’entreprise instable, etc.)

Burn-out : quels symptômes ?

     Pour l’OMS, le burn-out se définit par « un sentiment de fatigue importante ». Ce n’est pas reconnu comme une maladie, mais comme un syndrome, c’est-à-dire un ensemble de symptômes. Ce phénomène est progressif et débute souvent par un engagement très important de la personne dans son activité professionnelle. Cet engagement empiète sur la vie familiale et sociale et s’accompagne d’une recherche de performance toujours plus accrue. Les symptômes typiques du burn-out :

  • Fatigue intense ;

  • Perte d’accomplissement au travail ;

  • Défaitisme, sentiment de dévalorisation, perte d’estime de soi ;

  • Déshumanisation et indifférence vis-à-vis de la sphère professionnelle (voire familiale, si le burn-out s’aggrave) ;

  • Épuisement émotionnel ;

  • Comportement dépressif, perte de vitalité.

Comment soigner le syndrome de l’épuisement professionnel ou parental ?

     Lorsque le diagnostic est posé, la personne en burn-out est prise en charge avec la prescription, dans un premier temps, d’un arrêt de travail (on note ici l’injustice des gens souffrant de burn-out parental) renouvelable pour qu’elle puisse souffler, se reposer. Viendra ensuite le temps de suivre une psychothérapie afin d’aider à sa reconstruction identitaire. Enfin, on l’accompagne dans la reprise d’une activité professionnelle.

     Lorsqu’il s’agit de Burn-out parental, il est nécessaire de permettre à l’autre de souffler par une répartition des tâches dans le couple. Le Burn-out parental bien que moins médiatisé, et moins socialement admis, est tout aussi éprouvant pour les personnes qui le subissent sauf que dans leur cas, on ne peut les mettre en « arrêt de travail parental ». Il faut donc être particulièrement attentif aux parents qui en souffrent.


Voici quelques ouvrages qui pourront vous être utile.




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